Donner à une association et réduire ses impôts : mode d’emploi

Et si votre générosité pouvait aussi alléger vos impôts ?

Bonne nouvelle : en France, faire un don à une association ouvre droit à une réduction fiscale, que vous soyez une entreprise ou un particulier.
Mais encore faut-il connaître les bonnes pratiques, les bons bénéficiaires… et éviter les erreurs.
Dans cet article, je vous explique qui peut donner, à qui, comment, et avec quel avantage fiscal — en toute sécurité.

Pourquoi l’État vous encourage à faire des dons ?

En France, la fiscalité est un levier au service de l’intérêt général. En soutenant des causes sociales, éducatives ou culturelles, vous bénéficiez d’un avantage fiscal sous forme de réduction d’impôt.
C’est ce qu’on appelle le mécénat fiscal.

Le principe est simple : vous donnez à une structure éligible → vous récupérez une partie sous forme de réduction d’impôt.

Vous êtes entrepreneur : combien pouvez-vous défiscaliser ?

Les entreprises soumises à l’IS (ou à l’IR pour les sociétés de personnes) peuvent bénéficier d’une réduction d’impôt allant jusqu’à :

60 % du montant donné, dans la limite de : 20 000 € ou 0,5 % du chiffre d’affaires annuel (si ce montant est supérieur)

Exemple concret :

Une TPE fait un don de 10 000 € à une association reconnue
➡️ Elle bénéficie de 6 000 € de réduction d’impôt sur les sociétés

Et en bonus, elle valorise son image (engagement RSE, communication positive…).

Et pour un particulier ?

Si vous donnez à titre personnel (autoentrepreneur, freelance ou citoyen), vous pouvez bénéficier de réductions sur l’impôt sur le revenu :

  • 66 % du montant donné, dans la limite de 20 % du revenu imposable
  • 75 % si vous donnez à une association d’aide aux plus démunis (plafond : 1 000 € pour 2025)

Exemple concret :

Un freelance donne 300 € à une association d’aide à l’enfance
➡️ Il bénéficie de 198 € de réduction d’impôt

Quelles structures sont éligibles ?

Pour bénéficier de la réduction fiscale, le don doit être fait à :

  • Une association d’intérêt général
  • Une fondation ou un fonds de dotation (culture, éducation, recherche…)
  • Un établissement public ou organisme agréé

 Il faut que l’organisme :

  • Ne poursuive aucun but lucratif
  • Ait un objet social, culturel, éducatif, scientifique ou humanitaire …
  • Soit établi en France (ou dans l’Espace économique européen, sous conditions)

 Mon conseil : vérifiez que l’organisme vous remet un reçu fiscal (CERFA 11580*04). C’est indispensable pour justifier la déduction.

Et si vous êtes mécène d’art ?

Vous pouvez également :

  • Acheter une œuvre d’art et la présenter dans vos locaux ou dans un musée
  • Soutenir un projet artistique
  • Financer une restauration ou une exposition

Ces actes peuvent également donner droit à des déductions fiscales spécifiques, notamment pour les entreprises (loi Aillagon, déduction sur 5 ans…).
 Je vous aide à sécuriser et optimiser les aspects fiscaux et juridiques du mécénat culturel, souvent méconnus mais très puissant.

Les pièges à éviter

  • Donner à une structure non éligible (risque de redressement)
  • Ne pas conserver le reçu fiscal
  • Faire des dons « masqués » qui en réalité sont des contreparties déguisées (publicité, prestation…)

 La loi est généreuse… mais exige rigueur et transparence.

En résumé

  • Vous pouvez donner à une association et bénéficier d’une réduction d’impôt jusqu’à 60 % et obtenir des contreparties dans la limite de 25% du montant du don
  • Que vous soyez entrepreneur, freelance ou particulier, vous êtes éligible
  • Encore faut-il choisir les bons bénéficiaires et respecter les bonnes pratiques

Et si on construisait ensemble la solution qu’il vous faut ?

Chaque situation est unique. Pour vous proposer un accompagnement réellement adapté à vos objectifs, je vous offre un devis sur-mesure.